Canet-en-Roussillon

1er au 29 octobre 2020

Réparations, retrouvailles et rencontres

Le froid commence à bien se faire bien sentir et nous visons Canet-en-Roussillon afin d’effectuer différents travaux. Nous passerons donc rapidement devant Marseille et seront bloqués à mouillage pendant quelques jours en Camargue car de forts vents de plus de 40 noeuds sont annoncés pour quelques jours. C’est cependant à Leucate où nous aurons eu la plus grande surprise car, alors que le météo annonçait 16 noeuds de vents pour la nuit, nous aurons subi un vent constant pendant quelques heures de plus de 55 noeuds. Rien de confortable, particulièrement avec une vague de côté. Pour la première fois depuis le début du voyage, je peux dire que j’ai eu peur.

En Carmague, il n’y a pas que du vent. Nous aurons le privilège d’assister à de magnifiques envolées de flamants roses. De plus, des Canadaires viennent pratiquer leur manœuvres tout près de notre mouillage. C’est très impressionnant de voir les avions remplir leur ventre d’eau et par la suite la déverser. Tout un spectacle!

Nous n’avions pris aucune Marina depuis notre confinement à Barbate en Espagne et vivions très bien à l’ancre depuis trois mois et demi.

Mais pour faire faire des travaux, c’est un mal obligatoire.

Notre expérience de préparation à LaRochelle nous laissait un petit arrière goût en bouche et c’est, un peu, beaucoup à reculons que nous nous sommes présentés à Canet-en-Roussillon pour régler certaines situations datant de la livraison de Vahana.

Tant qu’à être bloqué pour les travaux, on décide de faire d’une pierre deux coups et de faire le carénage et l’anti fouling.

Nous serons accueillis par Claire de chez Axium Marine. Nos échanges avaient toujours été par écrit, mais elle avait deviné nos origines québécoises par des tournures de phrases et certaines expressions 😉

Elle s’empresse donc de nous présenter à des amis navigateurs ayant deux enfants . Ces ainsi que nous ferons la connaissance de Lynn (une acadienne), Laurent, Océanne et Mathieu. Voir leur page web ici.

Nous partagerons de très beaux moments avec eux et ils nous feront aussi faire la connaissance de Niue avec qui nous aurons le plaisir de faire un bon bout de chemin 😍.

C’est au petit marché de fruits et légumes de Canet que nous goûterons les raisins vert les plus délicieux qui soient. Le pain de la boulangerie est aussi très bon. Mais c’est d’autant plus agréable que nous improvisons de temps à autre des 5à7, des apéros souper, avec nos nouveaux amis.

Les enfants sont aussi contents d’avoir des amis avec qui s’amuser. On organise une journée ramassage d’ordures autour de la marina.

Les enfants iront aussi visiter l’arboretum. Ils y goûteront l’arbouse, fruit de l’arbousier et recevront plein d’informations sur les cactus par un jardinier passionné.

Lors de la sortie de l’eau de Vahana, Jacob se fait proposer par le grutier de conduire le travel lift avec la manette. Vous auriez du voir les étincelles dans ses yeux!!!

Nous profiterons de notre séjour à sec pour aller visiter nos amis Camil, Sandra et Nohan avec qui nous avions partagé de bons moments au Portugal. Ils se sont sédentarisés et travaillent sur un projet de gîte à Aix en Provence.

Comme nous sommes près de Marseille, on nous initiera au Pastis et à la pétanque 😉. Et Camil fera encore plein de tours de magie aux enfants.

Nous serons très heureux de les revoir et ils nous ferons découvrir leur beau coin de pays. Nous cueillerons en pleine nature du thym, du romarin, de la lavande et de la roquette. Un beau moment avec des gens qu’on apprécie beaucoup 🥰.

En revenant de notre séjour à Aix en Provence, nous retrouvons Vahana sous une bonne couche de sable. Les gros vents ont déménagé d’importantes quantités de sable dans l’air et on a peine à reconnaître notre bateau que nous avons bichonné, nettoyé, ciré avant notre départ. Il est tout brun-rouge et un grand ménage s’impose.

Nos travaux avancent de bon train. C’est Nicolas de chez BMS qui prendra en charge notre dossier et il sera d’une grande efficacité.

Nous sommes arrivés ici un peu à reculons, car les travaux ne sont jamais vraiment une partie de plaisir sur un bateau. Cependant, chapeau autant à Claire de chez Axium Marine qu’à Nicolas de chez BMS. Ils ont bien travaillé et ont respecté l’échéancier.

Claire a même eu la gentillesse d’offrir des cadeaux aux enfants à notre départ; une carte du monde à gratter et du chocolat 😍.

La mer nous appelle et il faut faire vite. Le matin de notre départ de la Marina, la France annonçait un nouveau confinement avec interdiction de navigation dès la fin de la semaine. Nous remettons donc rapidement Vahana à l’eau et quittons la France avec de très beaux souvenirs, de belles retrouvailles et de nouveaux amis.

Apéro improvisé avec nos amis

Nos amis ont la générosité de nous prêter leur voiture pour que nous puissions effectuer un bon approvisionnement en prévision de nos grandes traversées. Nous voulons stocker plus qu’à l’habitude étant donné les possibilités de reconfinement.

Nous avons peur que les mesures prises en France soit aussi appliquées en Espagne. Comme nous avons vécu un premier confinement de trois mois en Espagne et que nous voulons éviter de revivre un scénario similaire, nous avancerons très vite vers Gibraltar en prévision de notre traversée océanique. C’est ainsi que nous passerons devant Barcelone, Valence et Cartagena, malheureusement sans même s’y arrêter. Nous sommes rendus si près de la traversée, il serait vraiment dommage de rester coincés et confinés.

Levée de soleil, départ de Canet en Roussillon vers Gibraltar juste avant le confinement.

Allez, on bouge!!!

La Côte d’Azur

1er au 30 septembre 2020

De prime abord, il faut l’avouer, nous avions une image préconçue un peu snob de la Côte d’Azur. Nos préjugés défavorables ont eu tord et nous avons été étonnés par l’accueil chaleureux que nous y avons reçu. Cette destination, sans attente, aura finalement été l’un de nos plus gros coups de cœur de tout notre voyage.

Après une traversée de près de 20 heures, nous atterrirons à Menton, la ville de la France la plus à l’ouest de la côte Méditerranéenne à la frontière de l’Italie. Ici, le français et l’italien se côtoient régulièrement dans les conversations.

Déjà, à notre arrivée à Menton, la ville nous offre toute sa splendeur. Les magnifiques bâtisses aux teintes ocres se laissent enrober par les rayons du soleil qui frappent sur les murets anciens. Un charme inexplicable se dégage de ce lieu avant même d’y avoir mis les pieds.

Fête du Citron — WikipédiaConsulter
Créateur : Photographer: PATRICK VAROTTO
Droits d’auteur : Copyright: http://www.photovarotto.com

Menton est une ville qui bénéficie d’un exceptionnel 315 jours d’ensoleillement par année. Ce microclimat permet une excellente culture du citron. Ils sont les plus grands producteurs de citrons d’Europe. Le citron de Menton porte une Indication de Géographie Protégée. Chaque année, en février, le festival du citron présente un carnaval avec des chars ornés de citrons et d’oranges.

Et que dire de leur limoncello ❤️❤️❤️et du petit marché.

À Menton, tout est bien pensé pour l’accès à la plage. Bel aménagement avec plusieurs bancs sous pergolas avec jets brumisateurs, casiers gratuits pour y déposer et sécuriser ses effets personnels, douches, etc. On facilite la vie des vacanciers et c’est très apprécié!

La ville met aussi à disposition plusieurs points d’eau de source pour se désaltérer. Wow!

Nous passerons des heures à déambuler dans la vieille ville. Les petites ruelles piétonnières se tortillent entre elles et plusieurs impasses, maintenant clairement indiquées, servaient autrefois à tromper l’ennemi et à le capturer lors d’attaques.

Nous recevrons une invitation de Martine, une gentille navigatrice mentonnaise dont la fille habite maintenant au Québec. Elle nagera jusqu’à notre bateau pour discuter avec nous, ensuite nous inviter et elle est revenue par vents forts pour s’assurer que tout était correct à bord. Malheureusement, la météo nous obligera à nous déplacer rapidement et nous ne pourrons échanger que brièvement avec cette personne très conviviale et hospitalière. Elle voulait nous faire goûter ses beignets de courgettes, dommage qu’on ai raté ça!

Le train étant très accessible, nous en profiterons pour aller (près de Nice) au Applestore 3x afin de régler différents problèmes sur différents appareils.

C’est aussi à partir de Menton que nous irons en train à Monaco et à Nice.

Devant le célèbre casino de Monaco

Lors de notre passage, Monaco était très peu animé à cause du Covid. La majorité des restaurants et des boutiques étaient fermés. Le manque de tourisme minait réellement l’ambiance.

Nice semble moins souffrir des difficultés liées à la pandémie. Il y a beaucoup de gens qui y circulent et l’ambiance est bonne.

C’est ici que nous découvrirons les gelatos Fenocchio. Plus de 100 saveurs de crème glacée y sont proposées. Toutes plus alléchantes les unes que les autres. Coups de cœur pour Meringue/citron ❤️ Elles sont tellement délicieuses que nous referons un détour en train ( + de 20€) uniquement dans le but de revenir en manger. Un moment de pur bonheur!

Petite particularité de la plage de Nice ( ainsi que d’autres plages sur la Côte d’Azur), la plage n’est pas en sable mais plutôt en galets. Plusieurs roches plates servent à accueillir les visiteurs qui s’y étendent comme si c’était confortable 😉!

À Menton, nous aurons droit à un autre fameux bateau mal ancré chassant vers le rivage cette fois. Le propriétaire n’étant pas à son bord, les sauveteurs en mer doivent intervenir. Le propriétaire est arrivé à bord pendant l’opération de sauvetage et la quille du voilier était malheureusement bien coincée dans le sable. Après plusieurs manœuvres, les sauveteurs ont finalement réussi à décoincer la quille.

Chapeau et respect à ses braves hommes et femmes qui, bénévolement, contribuent à la sécurité des gens de la mer. Très impressionnant!

Le A yatch dormira à nos côtés à deux reprises. En 2017, il était le plus grand voilier du monde, 143m!!!

Nous nous dirigerons ensuite vers Antibes. Décidément, les coups de cœur de manquent pas ici! La vieille ville est très charmante et nous y mangeons de délicieuses focaccia. Nous marchons beaucoup pour découvrir la ville et nous sommes toujours surpris de constater à quel point les enfants peuvent bien suivre le rythme sans rechigner. Il n’est pas rare de parcourir plus de 20km quotidiennement. Ça fait beaucoup de petits pas en une journée!

Notre prochain mouillage sera aux Îles de Lerins. Un magnifique mouillage entre deux îles. Nous visiterons Saint Honorât. Sur cette petite île, se trouve un monastère. Des visites guidées permettent d’obtenir beaucoup d’informations sur le mode de vie des moines dans cet abbaye où l’on cultive le vin et les olives. Un moment de sérénité dans ce lieu paisible empreint de spiritualité et de simplicité.

Restaurant inusité, une pizzeria fabrique à bord d’un catamaran des pizzas qui sont livrées en dinghy aux bateaux en mouillage. Nous aurions bien aimé en profiter, mais un catamaran de sortie de jour (c’est à dire bondé de touristes avec de la musique à tue tête! 😬) nous fait fuir vers un lieu plus paisible.

Ensuite, petit mouillage dans les calanques d’ Anthéor où nous mettrons l’ancre à proximité d’un très joli pont magnifiquement éclairé la nuit.

Nous passerons devant St-Tropez sans nous y arrêter, faute de temps. L’automne commence à bien s’établir et nous visons Canet en Roussillon pour finaliser certaines réparations sur Vahana.

Un arrêt au Marché de Lavandou s’avérera mémorable. La panoplie de kiosques propose plusieurs produits régionaux. Les marchands sont très sympathiques et conviviaux. Nous aurons plaisir à discuter avec plusieurs d’entre eux.

Nous aurons la chance de goûter les fameux beignets de courgettes, une spécialité régionale. Le vendeur, étant à la fin de sa journée, d’une grande générosité, nous en remets 10 plutôt que 6. À la pâtisserie, nous commandons 2 baguettes de pain, encore très généreusement, on offre aux enfants des tartes tropéziennes. Un espèce de gros beigne fourré à la crème pâtissière. Un vrai régal! Et c’est sans compter les suçons au miel de lavande qu’une autre commerçante aura offerts aux enfants. On se délectera aussi des olives marinées, des artichauts marinés, des tomates séchées, de l’ail rose ainsi que plusieurs autres produits. Une visite très agréable et un échange avec des commerçants très sympathiques.

Notre prochaine destination de la Côte d’Azur sera l’île de Porquerolle. Encore un coup de cœur pour nous. Nous aurons le plaisir d’y visiter un vieux moulin à vent restauré. Le mécanisme à l’intérieur est surprenant et ingénieux. Des guides nous en expliquent le fonctionnement.

Nous visiterons aussi le fort de l’île où se trouve plusieurs informations sur l’histoire de l’île, sa faune, sa flore, etc. Nous prendrons en photo plusieurs affiches qui serviront ensuite à alimenter le programme scolaire de Charlotte et Jacob. De la pédagogie à partir du concret.

Finalement, notre dernière destination de la Côte d’Azur sera l’île de Bendor et Bandol. Magnifique île appartenant à Paul Ricard. ( le fameux pastis!😉) Il y a intégré de nombreuses œuvres d’art et en a dessiné l’aménagement. On s’y sent dans un univers artistique à part. Beaucoup de quiétude se dégage de ce lieu riche en culture.

La Côte d’Azur aura été pour nous une révélation. Une région riche en découvertes! Ces habitants, loin d’être pincés, auront été d’une grande gentillesse et très chaleureux. Un coup de cœur dans notre voyage!

La Corse

Du 12 au 31 août 2020

Une petite distance de 24 MN nous permettra de rejoindre la Corse à partir de la Sardaigne. Notre première destination sera les îles Lavezzi. Il s’agit d’un archipel accessible uniquement par voie maritime. Les récifs de granite entourant l’île auront été à l’origine du naufrage de la Sémillante en 1855, un navire de la marine française avec plus de 700 hommes à son bord. Sur le site, un autel et deux cimetières rappelle cette tragédie.

Les îles Lavezzi, c’est aussi une réserve naturelle avec une très belle vie aquatique. Il y a des tonnes de poissons, c’est presque un aquarium à ciel ouvert. Un bonheur pour toute la famille. Nous passerons des heures sous l’eau à observer ces magnifiques poissons.

Vers 2:00 du matin, des bruits nous réveillent. Le vent a subitement viré. Tous les gens sont sur les ponts, lampe de poche à la main. Nous étions certains de notre mouillage et de notre rayon d’évitement. Cependant, il y a beaucoup de bateaux mal ancrés qui se ramassent très (trop) près des nombreux rochers, certains bateaux chassent (dérapage de l’ancre), certaines chaînes s’entremêlent. Il y a même des voiliers qui en entraînent d’autres en tirant leur chaîne. Nous assistons à la scène, moitié amusés car c’était prévisible vu tous les bateaux s’ancrant sans méthode. Bref, au bout d’une trentaine de minutes, nous retournons nous coucher. Certains, peu confiants de leurs voisins veilleront toute la nuit.

Nous irons ensuite à Isola Piana, appartenant toujours à la réserve naturelle de Lavezzi. Une petite île est accessible par la côte et la profondeur de l’eau nous permet de parcourir la distance dans l’eau, à pieds.

Notre destination suivante, Roccapina, là où se trouve un lion sculpté naturellement dans le roc sur le haut d’une falaise, nous aura permis de mouiller très près de la plage dans sa belle baie. Nous mouillons dans une eau limpide qui n’a rien à envier aux Caraïbes à cette période de l’année.

Les enfants auront la chance de rencontrer d’autres enfants pour s’amuser un peu à la plage. La plage étant a proximité, les enfants s’y rendent aisément à la nage.

Nous ferons aussi une très belle randonnée jusqu’au sommet de la montagne pour atteindre une tour de l’époque génoise.

Notre prochain arrêt, pour quelques jours, sera à Propriano. Nous avions beaucoup aimé l’expérience de la location des scooters en Sardaigne et décidons de réitérer l’expérience pour deux jours en Corse. Les belles routes très sinueuses nous permettrons de rejoindre la ville historique de Bonifacio où nous n’étions pas arrêtés avec Vahana et aussi Sartène, un petit village typique.

Au deuxième jour, nous allons visiter Filitosa, un site archéologique très intéressant. Nous y passerons quelques heures où les enfants feront une chasse aux trésors tout en apprenant l’histoire du lieu. Nous irons dans un vignoble, mais les visites n’ont lieu que le samedi sur rdv. Finalement, nous ferons un petit détour puisque les filles veulent se rendre sur les lieux dun vieux pont génois.

Ces deux journées auront été très appréciées par toutes la famille. Les paysages étaient vraiment sublimes et c’était un plaisir de déambuler en scooter sur l’Île de la Beauté qui porte très bien son nom.

Nous sommes très heureux de pouvoir à nouveau communiquer en français, ça simplifie les choses. Et c’est avec joie que nous renouons avec le délicieux pain français qui nous avait manqué. Les Corses sont très sympathiques et apprécient beaucoup notre « accent » 😉.

Nous nous arrêtons quelques jours à Adjaccio, la capitale de la Corse.

Coup de coeur pour Cargèse, un charmant petit village d’origine grec. Il y règne une atmosphère bon enfant et on s’y sent tout de suite bien. Les restaurants sont invitants, de même que de petits commerces sur la route principale.

Girolata s’avèrera aussi un endroit hors du commun. Nous y parcourrons le sentier du facteur puisque le village n’est accessible que par l’eau ou par un sentier pédestre de 7km. Une belle balade de santé que le facteur de l’endroit a parcouru pendant de nombreuses années 6 jours par semaine! Et quelle ne fut pas notre surprise en retournant sur la plage de rencontrer des vaches qui se prélassaient dans le sable en regardant Vahana.

Nous terminerons notre voyage en Corse par la ville de Calvi. Une autre belle ville remplie d’histoire.

C’est toujours surprenant de voir ces méga yatchs qui mouillent dans les mêmes baies que nous mais avec des moyens très différents!

Finalement, de forts vents auront fait déraper un voilier qui s’était mal ancré juste devant nous. Le voilier se positionne perpendiculaire à nous et percutera notre étrave à plusieurs reprises . Nous tentons de réduire l’impact avec des pare-battages. Cependant, les coups résonnent à bord et nous sommes en miettes à chaque bang. Après une dizaine de minutes, qui nous aura semblé une éternité , le voilier réussi à se sortir de sa fâcheuse position. Le navigateur nous indique qu’il se déplacera juste pour jeter l’encre et reviendra nous voir ensuite. Bien entendu, il n’en fut rien et le fautif prendra la fuite après avoir bien endommagé notre étrave bâbord. Nous savons que ce n’est que du matériel, mais en même temps, Vahana est notre maison, notre sécurité. C’est encore tout ébranlés de cet accident que nous lèverons les voiles vers la côte de la France pour une navigation de 90MN dans une mer musclée et des vents soutenus.

Prêts, pas prêts, on y va!

La Rochelle – 3 décembre 2019

Les travaux avancent à petits pas et le froid est bien installé à La Rochelle. Une courte fenêtre météo se présente à nous et nous offre la possibilité de quitter maintenant, question de ne pas passer Noēl ici. À La Rochelle, les dépressions s’enchaînent rapidement les unes après les autres. Les bonnes fenêtres météo étant peu nombreuses à cette période de l’année, nous choisissons de saisir l’opportunité et poursuivrons, avec l’accord de notre vendeur Lagoon, les travaux restants plus au sud. De toute manière, il fait trop froid pour envisager faire faire les réparations de gelcoat avant le printemps. La décision est donc prise, nous partirons dans 2 jours.

Nous avons choisi d’engager un skipper, Anthony, qui nous accompagnera pendant cette traversée. Comme nous n’avons encore jamais hissé les voiles de Vahana et que le Golfe de Gascogne a la réputation d’être capricieux et difficile en cette période, nous voulons mettre le plus de chance de notre côté pour que cette première expérience soit sécuritaire et positive pour toute la famille. Nous ne regretterons pas du tout cette décision, qui nous aura permis d’apprivoiser graduellement la navigation sur notre nouveau catamaran et qui nous aura fait soufflé, surtout les premiers jours et les premières nuits, avec la gestion familiale du mal de mer.

Jour 1, mardi le 3 décembre 2019

Nous devons faire quelques ronds dans l’eau aujourd’hui, tout en préparant notre départ pour demain. Il reste à faire une épicerie, à faire un bon ménage et du rangement dans le bateau, à enregistrer les balises personnelles AIS, à réviser les procédures d’urgence, etc. Anthony, notre skipper, veut aussi faire un tour complet du bateau pour s’assurer de la sécurité des équipements . Nous resserrons quelques boulons, vérifions les moteurs et il fera aussi une inspection jusqu’à la tête du mât. 

Coup de théâtre, en arrivant au bateau le matin, Anthony me dit: T’as pas eu mon texto? J’ai revérifié la météo, et il faudrait partir aujourd’hui. Quoi!!? Eh bien! On se « revire sur un dix cent » et on active l’ensemble des préparatifs. Nous réussirons à quitter La Rochelle à 16h par un froid intense et avec des vents de 25 noeuds.

Dès les premières heures, Jacob ne se sent pas bien. Malgré la prise de médicaments contre le mal de mer, il sera le premier à nourrir les poissons. 

Le mouvement du catamaran est très différent de notre ancien voilier ( un voilier s’incline et fait ensuite un mouvement similaire à un cheval à bascule, le catamaran quand à lui, a plutôt un mouvement de machine à laver. Du moins, au début, c’est ce qu’on perçoit 🤪) Nous ne sommes pas encore amarinés. Ça fait bien 8 semaines que nous sommes sur Vahana, mais toujours à quai. Le froid et la noirceur qui s’installent rapidement ainsi que les vents, accompagnés des vagues et de la houle auront raison du reste de l’équipage. Le départ un peu précipité + le mauvais contrôle des 5F anti-mal de mer (Froid, faim, frousse, fatigue et « foif ») feront le reste. Citation de notre skipper qui nous affirme que le premier jour n’est pas le pire: « Le premier jour, tu penses que tu vas mourir, le deuxième jour, c’est pire car tu sais que tu ne vas pas mourir !», le 3e jour, tu te résignes à ta vie de mort-vivant et tu ressuscites au 4e jour.

Jour 2, le mercredi 4 décembre

La traversée est éprouvante pour toute la famille et le froid difficile à endurer. Il fait 2℃ et avec le vent, « ça caille » comme diraient les français. Nous sommes en mode survie et n’éprouvons aucun plaisir à la situation actuelle. Heureusement qu’Anthony est avec nous et qu’il assure le principal de la navigation. Nous avons peine à faire nos quarts et apprécions lorsqu’on entre à l’intérieur retrouver un peu de chaleur. Notre corps est en réaction et ça fait peine de voir les enfants comme ça. 

Après la première nuit de navigation, nous remarquons qu’un ragage répété à tribord a sectionné la gaine de l’écoute de grand voile que nous veillerons à remplacer arrivés à destination.

Beau moment de bonheur dans notre journée, nous croisons nos premiers dauphins. Tout le monde retrouve le sourire instantanément.

Nous avons aussi un nouveau passager, surnommé Louli, un petit oiseau blessé qui est venu se réfugier à bord pour prendre une pause. 

Nous naviguerons toute la journée avec des vents arrière de 17-20 noeuds, les voiles en ciseaux, bien retenues.

Jour 3, le jeudi 5 décembre

L’équipage commence à reprendre un peu de vigueur. Ce n’est pas encore parfait, mais on sent qu’on s’habitue aux mouvements du bateau. Nous sommes semi-fonctionnels, mais commençons à participer davantage aux manoeuvres. Le vent diminue, toujours un vent arrière. Une pensée pour Mamie à qui c’est la fête aujourd’hui.

Jour 4, le vendredi 6 décembre

Tout le monde va mieux, les enfants recommencent même à se chicaner, ce qui prouve qu’ils ont repris de la vigueur. Même Louli a repris son envol. Le Golfe de Gascogne est derrière nous et nous longeons maintenant la côte espagnole. Il faut avancer au moteur puisque le vent a beaucoup diminué. Malheureusement, comme il y a beaucoup de brouillard, on aperçoit difficilement la côte. La vie à bord reprend un rythme plus doux. Les enfants jouent avec leurs Légos et aux cartes. Ils écoutent quelques émissions Netflix téléchargées sur leur Ipad. Nous cuisinons avec plaisir et mangeons avec appétit. Nous aurons la chance de croiser plusieurs fois des dauphins, à notre plus grand bonheur. Nous poursuivons aussi nos apprentissages en navigation avec le cerveau plus réceptif. 

Jour 5, le samedi 7 décembre

Nous longeons maintenant la côte du Portugal. Nous aurions bien aimé faire un arrêt à Porto, une ville que nous souhaitions visiter, mais comme les vents sont favorables pour poursuivre vers le sud, nous maintenons notre cap direction Cascaïs. La mer est une mer d’huile, à peine quelques ridules en surface avec une belle houle allongée. Bien que nous devions encore entendre le bruit incessant des moteurs, la navigation est confortable et agréable. Ce matin, notre odorat nous confirme que nous approchons à nouveau de la terre ferme. Une odeur de vanille mélangée à des effluves de bois brûlé chatouille nos narines, c’est l’odeur de la terre ferme car nous approchons du littoral. Nous profitons de l’accalmie pour tous prendre une bonne douche chaude à bord, un pur bonheur après 5 jours complets de navigation. 

Jour 6, le dimanche 8 décembre

Nous naviguons toute la journée dans un épais brouillard. Pour la première fois, nous apprécions grandement notre radar qui permet de distinguer les nombreux bateaux de pêcheurs qui n’émettent pas leur signal sur l’AIS (système d’identification automatique qui permet leur positionnement). Il faut demeurer vigilants car il y a beaucoup de bouées de pêcheurs et nous les voyons au dernier moment. Nous arrivons à Cascais en fin de journée, un peu avant la noirceur.

Anthony restera avec nous encore 2 jours supplémentaires afin de nous faire pratiquer les manoeuvres d’approche de quai, le mouillage, les prises de ris, l’installation et l’utilisation du geneker. Il nous restera ensuite à pratiquer par nous-mêmes pour acquérir notre expérience.

Merci à Benoit Villeneuve pour ses trucs lors du cours de traversée de l’Atlantique. Bien que cette traversée n’était pas d’une aussi longue durée qu’une transatlantique, beaucoup de conseils ont été mis à profit comme un menu simple et des assiettes jetables pour les premiers jours où nous peinions à faire la vaisselle.

Nous avions acheté un super équipement de pêche chez Rêve de Pêche à La Rochelle.  Le propriétaire, Francis, a été de très bons conseils. Cependant, personne ne se sentait le coeur assez solide pour prendre et surtout apprêter un poisson durant la traversée. Nous en aurons donc plus donné à la mer que ce que nous aurons pris 😉

Note de la capitoune:

J’ai adoré faire des navigations de nuit. C’était une première expérience pour moi car au Lac Champlain, nous avions toujours la possibilité de nous ancrer rendus au soir. J’ai toujours été un oiseau de nuit. Malgré le bruit des moteurs, malgré la noirceur absolue de certaines nuits, le ciel parfois étoilé mais aussi parfois ténébreux, le bruit des vagues qui claquent sur la coque, je ressens un grand apaisement à naviguer sur Vahana dans la nuit noire. Lors des nuits plus mouvementées du début, les vagues et les mouvements du bateau semblent s’amplifier à la noirceur. Malgré cela, c’est un moment de la traversée que j’ai abordé sans aucune appréhension et que je trouve même très serein. C’est un moment où je me retrouve seule face à l’infiniment grand.

Note du capitaine : 

Durant un changement de quart de nuit, j’ai demandé à Lyne ce qu’elle faisait assise au poste de bar pendant toutes ces heures de veille. Et elle de me répondre: -Rien, je relaxe. -What!!!??? 😳,  tu dois vraiment être très tendue! Moi, au bout de 15 minutes, je suis en masse relaxe et je serais prêt à aller me recoucher aussitôt 🤣. 

Merci aux enfants d’avoir enduré ces premières journées avec brio. Nous les avions prévenus de la possibilité de souffrir du mal de mer, mais n’avions pas envisager que ce serait si éprouvant pour tous. 

Merci à Anthony pour sa gentillesse, sa grande écoute et sa transmission des savoirs. C’est un skipper professionnel et aussi un ancien formateur de moniteurs de voile. Nous avons été entre bonnes mains avec lui et avons eu beaucoup de plaisir en sa compagnie. Nous n’hésiterions pas à le recommander, si besoin.

Anecdote linguistique: Pour les Français, tantôt signifie cette après-midi, un moment bien précis dans la journée. Tandis que pour les Québécois, tantôt est employé pour désigner un passé ou un futur près. Exemple: J’ai fait ça tantôt ( il y a peu de temps) ou je te réveille tantôt  (dans peu de temps). Vous comprendrez la confusion générale lors de la gestion des quarts 🤣. Au début, Anthony était un peu décontenancé de nous entendre dire « tantôt » à qui mieux mieux. Dis donc, tantôt c’est quand??? Le passé ou le futur? Il s’est finalement surpris lui-même en discutant par téléphone avec un collègue à lui répondre avec un tantôt québécois du type on se reparle tantôt.

Finalement, merci à vous chers lecteurs de nous accompagner dans les lectures de nos récits, de nos aventures et de notre douce folie. 

Prochaine publication à venir: Cascais et Lisbonne – Portugal.

Il était un petit navire… qui n’avait jamais navigué 🎼

Notre arrivée

Ça y est! Nous sommes arrivés sur Vahana! Notre départ du Québec s’est bien déroulé. Nous avons pris l’avions jusqu’à Paris et ensuite le train jusqu’à La Rochelle (après avoir du racheter de nouveaux billets car Lyne avait égaré les billets pour toute la famille! ). En fait, nous sommes arrivés un peu juste à la gare. Nous nous sommes trompés de quai et, finalement, les billets n’ont jamais été retrouvés ! Vous auriez du nous voir vider l’intégralité de nos bagages sur le quai, dans le but de les retrouver !

Nous arrivons donc à La Rochelle avec près de 7 heures de retard sur l’heure prévue. On tente de trouver un hôtel , mais c’est complet. On se résigne donc à entrer sur Vahana à la noirceur et on se fait une petite place au milieu des boîtes. Il faut un peu de temps avant de réussir à dégager 2 matelas dans tout ce brouhaha.

Le lendemain, nous nous mettons rapidement à la tâche pour défaire nos 95 colis et nous jouons longuement à Tetris afin de trouver la place la plus adéquate pour chacun de nos effets personnels . Au fil des jours, Il ne faudra pas hésiter à s’accroupir, à soulever les banquettes, à tester et redéménager certaines choses selon l’espace disponible pour optimiser leur positionnement.

La Rochelle

La Rochelle est une ville magnifique avec ses tours et son architecture datant du Moyen-Age. Il y a de délicieuses petites pâtisseries presque à tous les coins de rue. Nous sommes situés à quelques minutes de l’aquarium et de la vieille ville où règne une ambiance agréable avec ses petits cafés et l’immense marina de plus 5000 places.

Il fait cependant un temps gris et pluvieux depuis notre arrivée. En plus d’un mois, il a plu à presque tous les jours. Le taux d’humidité frôle les 90%.

Quelques particularités:

  • Ici, les commerces sont majoritairement fermés les dimanches et la plupart ferment aussi tous les jours de la semaine de 12:00 à 14:00 pour manger.
  • Le rythme est différent et moins effréné. Les élèves ont un moins grand nombre de jours d’école et le chantier naval s’active rarement avant 9h, 9h30 le matin.
  • On se fait souvent dire que notre accent est charmant et que ça s’entend que nous sommes québécois. – Hein, quoi? On as-tu un accent nous autres???
  • À La Rochelle, beaucoup de gens se déplacent à vélo, à trottinette et à pieds.
  • Les Rochelais ne craignent pas le froid et n’hésitent pas à siroter une bonne bière froide le samedi soir sur une des nombreuses terrasses extérieures lorsqu’il fait à peine 5’C. 🥶
  • Comme nous n’avons plus de voitures, nous marchons beaucoup, soit environ 5 à 8 kilomètres par jour. Les enfants sont de bons marcheurs et suivent bien la cadence. Parfois, nous pouvons parcourir près de 10 km à pieds en une journée.
  • Nous sommes étonnés de la confiance que les gens nous portent :
  • À la pâtisserie , j’avais oublié d’apporter ma carte, la boulangère m’offre de passer payer plus tard.
  • Au magasin de vélos, incertains des dimensions pour les ouvertures de hublot, on nous laisse partir avec 2 vélos pour vérifier.
  • Il en est de même chez Uship où le personnel nous permet de faire plusieurs test avant achats.
  • Malgré le climat assez frais du moment ( 4’C la nuit et 8’C le jour) , la végétation est surprenante; On y retrouve plusieurs types de palmiers et nous avons même remarqué un oranger garni de nombreuses oranges.
Pour Octobre Rose, les tours de La Rochelle s’illuminent en rose le soir venu.

Miam, miam…

  • Le pain, le vin, les fromages et autres gourmandises ne sont vraiment pas cher comparativement au Québec!!! Il y a de quoi se régaler! Même qu’on doit se contrôler car notre côté épicurien est vraiment très sollicité ici. Après tout, on s’adapte aux habitudes de nos hôtes et à l’économie locale! 🙂 Les 2 ustensiles qui nous servent le plus depuis notre arrivée sont le couteau à pain et le tire-bouchon.
  • Beaucoup de produits indiquent clairement et fièrement leur origine; région, nom de l’agriculteur, etc. Les produits sont moins anonymes qu’au Québec.
  • L’offre pour les produits bio est excellente et à bon prix. Parfois moins chère que les produits réguliers. Par contre, l’offre pour les produits vegan est presque inexistante. On réussi à se débrouiller à partir des produits de base, mais il faudra oublier les saussices à hot-dog végé et les boulettes BeyonMeat. Il va falloir être créatifs pour le BBQ.
  • Les Français sont très traditionnels dans leur offre alimentaire et certains produits que l’on s’attendait à trouver facilement sont très difficiles , voir impossible à trouver tel que; des haricots noirs, des bagels, du piment broyé. Et c’est sans compter les produits plus ethniques comme des feuilles de soya ou des tortillas.
  • Le Québec brille par son offre alimentaire varié.

Notre position actuelle

Vahana est au quai de la Marina des Minimes dans la zone des bateaux en préparation, au point jaune sur la carte. Nous sommes le petit parmi les géants. À notre quai, se côtoient des trimarans Neel de 47′, des Fountaines Pajot de 50′, bref de quoi faire rêver si nous n’avions pas à payer la facture qui vient avec 😉

Notre position étant légèrement retirée de la rive ouest nous a permis d’être davantage protégé des forts vents que nous avons rencontrés . La marina a subi des vents de 35 noeuds avec des pointes records à plus de 70 noeuds.( environ 130 km/h) Nous étions bien heureux d’être un peu en retrait, car en zone moins abritée , certains bateaux ont subi des dommages.

Cependant, puisque cette zone est surtout une zone de travail pour les chantiers, nous sommes les seuls à vivre à bord et les enfants n’ont pas vraiment l’occasion de rencontrer d’autres enfants depuis notre arrivée ici, mis à part une gentille famille française rencontrée par hasard à l’aquarium , dont la jeune fille, de l’âge de Charlotte, trippait sur notre accent 🤣.

Mais pourquoi sommes-nous encore ici?

Nous croyions que d’acheter un bateau neuf aurait été facilitant. Erreur!!! Le bateau n’est pas encore prêt même si nous sommes arrivés depuis plus d’un mois. Personne ne peut nous expliquer pourquoi le bateau n’était pas prêt à notre arrivée. Il y a de ces mystères de la vie…

L’arche qui reçoit les panneaux solaires n’est pas encore stabilisée. Le bateau est donc toujours à quai et n’a pas encore eu l’occasion de naviguer.

Nous réalisons vite que, sur les chantiers nautiques, la quantité est privilégiée à la qualité. Ils sont débordés et il faut que ça roule vite. Il livre donc des produits qui manquent d’amour et sur lesquels il faut remettre du temps. Pour Vahana, en plus de travaux prévus pour des ajouts d’équipements, il faudra apporter plusieurs correctifs de finition, des réajustements, du scellant, du polissage, des réparations, etc. Sans tenir compte des éléments manquants .

Il faut donc relancer sans cesse et presque toujours être à bord pour superviser les travaux et parce qu’on ne sait jamais à quel moment quelqu’un va se pointer… Il y a aussi la contrainte du décalage horaire : Nous devons communiquer avec notre vendeur au Québec, qui contacte ensuite notre préparateur en France, qui envoie une demande à un sous-contractant, qui l’envoie à un sous-sous-contractant, etc.

Et les chantiers sont tellement débordés qu’on nous invite cavalièrement à faire quelques travaux par nous-mêmes si on veut pouvoir finir par partir…

C’est donc Francois qui a du installé notre système Acuva pour filtrer et purifier notre eau.

Bref, ce n’est pas ce à quoi on s’attendait. On pensait à un service clé en main, et ce n’est pas du tout le cas.

Je ferai un article prochainement pour vous expliquer les différents systèmes du bateau et vous faire faire un tour du proprio. 😉

Le côté moins glamour

Il faut comprendre que nous sommes à quai depuis plus d’un mois, sans possibilité de bouger sécuritairement le bateau à cause de l’arche. Vahana a une capacité limitée pour ses réservoirs d’eaux noires et nous ne pouvons pas nous déplacer vers le lieu des pump-out, c’est-à-dire évacuation des eaux noires (toilette). Avec 4 personnes à bord à temps plein, il faut donc tenter le plus souvent possible de nous déplacer au bloc sanitaire et privilégier les toilettes publiques souvent douteuses (voir un exemple sur la photo à droite) si on ne veut pas faire déborder nos réservoirs. Il faut donc compter qu’aller aux toilettes est souvent une expédition d’une bonne quinzaine de minutes aller-retour sous la pluie.

L’école sur Vahana

Les enfants ont un bon rythme d’apprentissage. Il y a cependant régulièrement des ouvriers à bord et tous les travaux peuvent vite déconcentrer nos 2 élèves. Nous privilégions donc les journées de fin de semaine où on risque moins de se faire déranger et on profite aussi de plusieurs opportunités pour faire l’école autrement.

L’école autrement

Nous avons le privilège d’avoir Tara amarrée à quelques mètres de nous à la marina. Tara est un voilier d’expédition scientifique qui a aussi une mission éducative de sensibilisation à l’environnement .

Nous pourrons donc monter à bord avec une visite guidée et plusieurs explications. La visite sera aussi accompagnée d’une exposition temporaire à l’aquarium afin de bien expliquer les enjeux liés aux microplastiques avec des activités interactives pour les enfants.

Nous profitons de la proximité de l’aquarium de La Rochelle. Une autre belle façon de combiner lecture, science et plaisir !

Street Art à La Rochelle

Nous avons la chance, par une des rares belles journées ensoleillées, de découvrir des artistes qui créer des murales en direct sous nos yeux.

N’hésitez pas à nous écrire. Ça nous fait toujours plaisir 😊