Saint-Vincent et les Grenadines

Du 2 au 29 octobre 2021

Ça y est! La météo semble favorable et les nombreuses restrictions liées à la pandémie ( confinement à Grenade ) nous insistent à débuter notre remontée vers Les Grenadines.

Il nous faudra débourser encore plus de 1500$ pour quitter Grenade (tests PCR) et pour entrer à SVG (Saint-Vincent, les Grenadines). Décidément…

Saint-Vincent et les Grenadines ont la réputation d’un endroit où les boyboats sont parfois intrusifs et où le tourisme de masse est omniprésent.

Certes, l’environnement est magnifique et on comprend que cela favorise le tourisme. Cependant, peut-être est-ce du à la pandémie, mais à aucun moment nous avons ressenti une trop grande présence touristique. Nous nous sommes toujours sentis les bienvenus. Mise à part une expérience malencontreuse avec un vendeur de langoustes qui a tenté de nous arnaquer, tous nos contacts ont été conviviaux et agréables.

Notre arrivée s’est fait à Union, l’île la plus au sud des Grenadines. C’est une île colorée et accueillante. Après notre quarantaine, nous irons nous balader en ville, nous approvisionner chez les colorés marchands de fruits et légumes et nous nous dirigerons ensuite vers Chatham.

À partir de Chatham, nous ferons une belle randonnée et y croiserons une tortue terrestre. Nous irons aussi souper au Sunset Cove où nous serons reçus en toute cordialité. Au restaurant , les propriétaires et employés prennent soin d’aménager un petit coin pour les bébés tortues où elles peuvent grandir en sécurité des prédateurs. Une belle initiative 😍🐢

Le propriétaire improvise un méga giga feu ( alimenté avec des bidons de combustible) sur la plage après le souper au grand bonheur de tous. Une intense pluie non prévue se met à tomber et , bien qu’on soit avisé des dangers potentiels des mancenilliers ( arbres en bordure de plage dont la sève est toxique ), on n’y a pas pensé sur le moment et il y en avait plusieurs sur place. Résultat: trois des garçons présents, dont Jacob, souffriront de brûlures de l’épiderme puisqu’ils ont reçu des gouttes de pluie toxique. On se méfiera davantage à l’avenir de ces arbres très présents dans les Antilles. Pourtant, on savait…😢

Nous naviguerons ensuite vers l’île de Mayreau. Nous partons en compagnie de Christopher et Ralph de Kayenne pour une petite exploration sommaire d’une trentaine de minutes. On s’enfargera finalement les pieds à faire le tour complet de l’île et en perdant notre chemin à quelques reprises. Retour à la case départ après trois heures de marche.😅 Nous aurons eu droit à de magnifiques paysages, principalement sur la côte est qui est en direction des Tobago Keys.

Ici, rien n’est ouvert à cause de la pandémie. Les petites épiceries et les restaurants sont tous fermés. Impossible de s’approvisionner ou de profiter de l’ambiance qui semble habituellement bien agréable dans le secteur de Salt Whistle bay.

Nous ferons ensuite escale sur l’île de Canouan. Ici, une belle marina a été construite et les installations sont sur la coche! Une belle petite épicerie avec plein de produits hors de prix pour la plupart et une boulangerie nous permettra de nous gâter un peu. 😉

Nous attendons une accalmie du vent pour mettre ensuite le cap vers une destination coup de cœur où nous avions bien hâte de jeter l’ancre; Les Tobago Keys. Ici, c’est un petit paradis. L’eau est claire, le snorkeling enchanteur. Nous avions la chance d’être peu nombreux au mouillage, entre cinq et dix bateaux. Il faut bien que la pandémie nous apporte aussi quelques avantages pour compenser tous les désagréments causés.

Nous y aurons nager avec de nombreux poissons, des raies, des tortues et même des requins. Un endroit magnifique, un des plus beaux que nous avons fréquenté dans les Antilles jusqu’à présent. C’est aussi ici que nous mangerons nos meilleures langoustes ever au BBQ de Roméo. Une expérience gustative mémorable.

Nous descendrons ensuite vers la petite île de Morpion où ne se trouve qu’un parasol et ainsi que l’équipage du catamaran Manutea, d’autres québécois.

L’île est charmante et on en fait le tour en moins d’une minute. 🤣

Nous irons aussi faire un tour à Petit Saint-Vincent, dans un beau mouillage. L’endroit est très joli, mais il n’est pas possible d’y mettre les pieds puisqu’il s’agit d’un complexe privé où les navigateurs ne sont pas admis.

Nous aurions souhaité visiter l’île de Mustique, mais on impose une quarantaine de deux nuits sur bouée à plus de 100$, alors qu’on nous informe que la plupart des restaurants seront fermés, alors, nous passerons notre tour.

On remontera ensuite sur Bequia. Ici, on retrouve une possibilité d’approvisionnement. On refera le plein de frais et en profiterons pour acheter beaucoup de caramboles. Toute la famille adore ce fruit étoile qu’on mange frais, en salade, sur la pizza, en gâteau. Bref, on adore!!!

Nous irons manger chez Petra en compagnie de Kayenne, Adastra et Carabean Soûl. Encore des langoustes au menu. Miam miam!!!

Cabane improvisée par les enfants. On améliore le confort d’une fois à l’autre. Charlotte en est rendue à y intégrer rien de moins qu’un tapis tressé au sol 😅

Nous irons nous balader vers le Firefly Estate où l’on propose généralement des tours guidés des plantations ainsi qu’un restaurant et un accès à la piscine. Les tours n’ont pas lieu du à la pandémie, le restaurant est semi-fermé et impossible d’accéder à la piscine puisque des clients de l’hôtel sont en quarantaine. On observera les installations de la récolte du sel sur place. L’endroit est vraiment bien aménagé. C’est un très beau site et en temps « normal », la destination doit être des plus agréable.

À Bequia, nous goûterons aussi les rôtis. Spécialité de Trinidad Tobago, adaptée à la façon de Saint-Vincent, Les Grenadines. C’est une pâte style tortillas, emplie d’un mélange de patates écrasées et de poulet ou bœuf en sauce curry style indien. C’est très bon!

On remontera ensuite sur Saint-Vincent. Puisque le Covid est encore très actif sur cette île qui est l’île principale, nous nous contenterons d’un mouillage au nord de l’île, La baie de Châteaubelair est digne d’une carte postale. C’est vraiment majestueux et on remarque bien que le nord de l’île est beaucoup plus luxuriant et que la végétation y est vraiment plus abondante. C’est de toute beauté et Charlotte n’arrête pas de s’exclamer : Oh! WoW!!! Bref, ça termine bien notre séjour ici. On aura beaucoup aimé Saint-Vincent et les Grenadines.

Un petit retour en Martinique s’impose pour renouveler notre approvisionnement. C’est à suivre.

Notre séjour à Grenade

Du 28 avril au 2 octobre 2021

La navigation de la Martinique à la Grenade s’est bien déroulée.

Même à la noirceur, on ne s’y trompe pas. En passant devant St-Vincent, une forte odeur de souffre et de cendre, nous indique clairement que le volcan a fait éruption il y a peu de temps.

Nous atterrissons à Tyrell Bay, sur l’île de Carriacou. Pour la procédure d’entrée à Grenade, nous avons dû remplir un formulaire d’autorisation d’entrée en ligne. Il faut présenter un test Covid de notre dernière destination et nous devrons passer un nouveau test PCR au jour 4. C’est 800$ plus tard et suite à ce résultat négatif au jour 6 que nous serons enfin libérés de notre quarantaine.

Les Deux Pitons de Saint-Lucie sur notre route entre la Martinique et la Grenade.

La quarantaine est quand même passée rapidement. Nous avions approvisionné le bateau en conséquence, mais nous avions quand même hâte d’avoir la possibilité de nous dégourdir à terre.

Le jour de notre libération, nous irons au Paradise Beach Club pour le Sip & Paint. On immortalise notre passage ici en peinturant une affiche à l’effigie de Vahana. Les affiches sont ensuite installées au mur et permettent de laisser une trace des bateaux de passage.

C’est ici que nous ferons la rencontre de ISail2.0 et de Sunsplash, une famille québécoise qui voyage aussi en catamaran et avec qui nous partagerons de très bons moments. Puisqu’ils naviguent dans le secteur depuis 4 ans, ils seront une très bonne source d’informations pour notre séjour ici. De plus, ils sont d’une très grande gentillesse et générosité.

Quelque peu dépaysant, les chèvres ici sont nombreuses et se déplacent librement sur l’île de Carriacou .

C’est à Grenade que nous nous ferons vacciner. Le processus est simple et ouvert aux gens de passage. Le pays a souvent un surplus de vaccins car la population locale est très réticente à se faire vacciner.

Ici, le code de la route exige aux automobilistes de signaler leur présence aux piétons en klaxonnant. Alors vous imaginez le nombre de fois où l’on se fait klaxonner en marchant sur le bord de la route sur un kilomètre 😅😅😅. Pas très zen!!!

On se déplacera ensuite vers Sandy Island. Un petit coin bien tranquille où l’eau est limpide et les couchers de soleil magnifiques.

Nous nous dirigeons ensuite vers l’Anse La Roche, toujours à Carriacou. De cette baie, nous ferons une belle petite randonnée où nous aurons le privilège de rencontrer deux tortues de terre.

On ira aussi chez Tim’s, un petit restaurant établi dans la baie de l’Anse la Roche où les plats sont apprêtés sur le BBQ et servis de façon conviviale sur des tables aménagées au bord de la plage. C’était délicieux!

L’Île Ronde est une petite île déserte située entre Carriacou et Grenade. C’est un endroit qu’on affectionne et nous y irons à quelques reprises, parfois en compagnie de Total Freedom, Sunsplash et Darwin Sound.

Ici, très peu de réseau Internet, une belle baie, de magnifiques fonds marins. Une petite randonnée vers le nord de l’île nous fera découvrir une plage remplie de cocotiers et où les enfants s’amusent dans les grosses vagues avec leur bodyboard.

Sunsplash a péché un thon et ils partageront leur prise au grand bonheur de tous. Sushis Time! Merci les amis 😍

Cest ici qu’on soulignera la fête des Pères

4 papas qui profitent bien de leur journée avec leurs moussaillons

Tout près de l’île Ronde, se trouve le volcan submergé Kick’Em Jenny. Il est bien indiqué sur les cartes de navigation qu’il est interdit de circuler dans ce secteur. Il y a des phénomènes physiques particuliers dues à la densité de l’eau qu’on pourrait rencontrer. Alors, tel que recommandé, on contourne la zone.

On se déplacera ensuite vers l’île même de Grenade. Le sud de l’île est composé de plusieurs grandes baies protégées. Cependant, l’eau est beaucoup moins claire qu’au nord. La baignade est donc un peu moins tentante.

Ici, les services sont bien organisés. Une grande communauté de navigateurs y passent plusieurs mois dû aux exigences des compagnies d’assurances pendant la période cyclonique. Le matin, sur la radio VHF, les commerçants annoncent à tour de rôle leurs offres de produits et de services. Il y a un marché rotatif ( fruits & légumes, boulangerie, etc) qui se déplace de baie en baie pour satisfaire plusieurs besoins de base.

Il y a aussi les shoppings bus, permettant aux navigateurs des différentes baies d’accéder aux points de services les plus importants sur l’île tels que l’épicerie, la banque, la quincaillerie, etc.

Ici, il y a un IGA. L’offre est moins importante qu’au Québec et les prix sont beaucoup plus élevés. Mais c’est quand même un bonheur de retrouver des aliments auxquels on n’avait plus accès depuis près de deux ans comme des bagels, de la relish ou du fromage orange en tranches. 😉

Malgré tout, l’approvisionnement demeure un défi permanent. On retrouve rarement tout ce qu’on souhaite à l’épicerie et il faut être créatif pour avoir un menu varié.

Une belle option lorsqu’on est à Carriacou consiste à s’approvisionner par l’entremise de René. Son père possède un kiosque de fruits et légumes à Tyrell Bay. La fin de semaine, René se rend à Sandy Island avec son bateau chargé de victuailles. Lorsque possible, il propose aussi du poisson frais.

Finalement, c’est à Grenade que nous découvrirons le callaloo. Un légume constitué de grande feuille que nous faisons cuire comme des épinards ou du kale. C’est délicieux avec une sauce à la noix de coco.

On s’offrira aussi quelques belles soirées au Phare Bleu, au restaurant Island Fever. Les mercredis ailes de poulet attirent beaucoup de monde. Les bières du 4 à 6 font le bonheur des grands tandis que les petits s’amusent incontestablement dans la piscine. Il n’est pas rare d’y trouver plus d’une vingtaine d’enfants!

On remontera ensuite vers La Molinière afin d’aller explorer les statues du parc sous-marin. Elles sont nombreuses et nous sommes très heureux d’avoir fait notre formation d’apnée pour bien descendre bien les observer au fond de la mer. Toute la famille a beaucoup apprécié ce moment dans ce lieu inédit.

Beaucoup de québécois sont à Grenade. Une fête de la Saint-Jean-Baptiste sera organisée pour qu’on puisse célébrer cet événement ensemble. Au menu; Poutine ( oui, oui, avec du vrai fromage skouitch, skouitch!) et du pouding chômeur pour dessert grâce à l’organisation de Annie et Marc-André de AirCool et de Marie et Gilles du Meat & Meet, des québécois ayant leur commerce sur place.

Une très belle soirée en compagnie de nombreux navigateurs québécois; Darwin Sound, Total Freedom, Sunsplash, Air Cool, Manikoutai, Audrey, Kayenne, Extase, etc.

Nous terminerons la soirée avec un feu de camp et des chansons à la guitare. C’est le monde à l’envers quand on pense qu’au Québec les gens ne peuvent pas se rassembler en ce moment. Une belle soirée bien entourés, un succès sur toute la ligne!

Une des traditions à Grenade, ce sont les hash’s. Ça fait partie de l’expérience Grenadienne. Il s’agit de randonnées dans des sentiers balisés à l’aide de feuilles déchiquetées, donc éphémères. Il y a un circuit pour les coureurs et un autre pour les marcheurs. Les hash’s ont lieu tous les samedis. L’activité s’adresse autant aux athlètes qu’aux familles. Elle permet une bonne intégration des locaux et des gens de passage. Chaque semaine propose un lieu différent, souvent des endroits où on n’a pas l’autorisation de circuler en temps normal et souvent des endroits boueux à souhait! L’ambiance est à la fête.

Nous avons été baptisés (à la bière!) lors de notre premier hash. Les organisateurs voulaient aussi souligner l’anniversaire de Charlotte, mais croyez moi, elle ne s’est pas laissée faire 😅

Nous fêterons tour à tour l’anniversaire de tous les membres de l’équipage à Grenade. Tout d’abord le demi-siècle de François, ensuite un party de sushis pour la fête de Charlotte, l’anniversaire de Lyne et finalement celui de Jacob.

Félicitations à Charlotte et Jacob qui viennent de graduer de leur seconde année scolaire à bord de Vahana. Charlotte est promue en 6e année alors que Jacob fera sa 4e année en mode bateau-école.

On ira aussi visiter une distillerie de gin, aménagée dans un petit local du Phare Bleu. Le propriétaire de Blue Light nous donne des explications sur le processus de fabrication, la création des arômes, la coloration de son gin bleu. On termine le tout par une dégustation de ses produits. Une petite visite fort intéressante.

Nous profiterons aussi de notre séjour à Grenade pour inscrire Charlotte et Jacob dans un camp de jour pour une semaine. L’objectif est d’améliorer leur confiance et leurs aptitudes en anglais tout en s’amusant. Le camp est basé dans un ancien bateau phare, Le phare bleu. Pendant la semaine, diverses activités leurs seront proposées mais c’est assurément le hobbycat qui remportera la palme de l’activité la plus cool! Surtout qu’ils auront la possibilité de le diriger eux-mêmes sur l’eau.

Grenade a une belle université qui attire beaucoup d’étudiants américains. Dès le mois d’août, les étudiants débarquent en grand nombre. Nous irons nous balader dans le secteur du campus.

La vie tropicale vient avec plusieurs avantages mais aussi quelques inconvénients. L’un d’entre eux se nomme la dengue. Cette maladie tropicale se transmet par les moustiques.

Lyne et Charlotte auront été piquées ( c’était prévisible 😉) par des moustiques porteuses et subiront tour à tour les effets de cette maladie tropicale; fièvre, courbatures, manque d’énergie. Bref, un train qui vous passe sur le corps pendant 4-5 jours.😅 Mais on s’en remet!

Et le Covid dans tout ça? À notre arrivée à Grenade, le pays avait un bilan exemplaire avec très peu de cas et de bonnes pratiques sanitaires.

Par contre, les locaux sont très réticents à se faire vacciner. Moins de 15% de la population est vaccinée.

Le virus aura rattrapé Grenade et les cas monteront en flèche dès le mois d’août. On imposera finalement une quarantaine très stricte. Tout est fermé, même les écoles, sauf les services essentiels. Pas le droit de naviguer la fin de semaine. Pas le droit de se déplacer inter-îles de Grenade à Carriacou, ni de fréquenter d’autres navigateurs. On se sent à nouveau coincé. Vraiment pas évident de voyager en 2021 dans le contexte actuel.

Cette situation nous amènera à quitter prématurément la Grenade pour nous diriger vers St-Vincent/Les Grenadines, même si nos assurances ne nous couvriront pas en cas de tempête nommée.

Grenade en photos

Prochaine destination: Saint-Vincent, Les Grenadines

À bientôt!

Retour sur l’Andalousie, sud de l’Espagne, 24 février au 1er juillet 2020

Ici, les artichauts fondent dans la bouche et les citrons goûtent le bonheur! Aussi, nous associerons pour toujours l’effluve divine des fleurs d’orangers, la gaspacho, le thon et la paella à notre séjour en Espagne. C’est notre côté gourmand et épicurien qui ressort! 😉

Il faut cependant s’habituer aux horaires des commerces d’ici, c’est à dire: fermé de 13:00 à 16:30, fermé les dimanches, fermé certains jours fériés non annoncés. Bref, nous repartirons 3x bredouilles de l’épicerie avant de prendre le rythme.

Nous passerons quelques jours de calme à Mazagõn, avant de nous diriger vers Cadix.

Notre navigation de nuit nous réservera 2 surprises. Tout d’abord, les vents sont beaucoup plus forts que prévu. Ce sera donc une navigation sportive par plus de 25 noeuds au près serré dans une mer bien formée. Comme nous avançons plus vite que prévu et que nous ne voulons pas faire notre approche à la noirceur, nous effectuons un surplus de près de 25mn pour patienter avant le lever du soleil.

Quand le soleil se lève, François remarque que nous sommes suivis par un flotteur de cage de pêcheur. Il faut dire que la côte en est parsemée comme un champ de mines. Comme le mentionnait notre ex-skippeur Anthony, le jour on les évite et la nuit c’est au petit bonheur la chance! En fait, nous le tirons. Nous réussissons à couper les cordages mais comme on ne sait pas s’il y a des bouts coincés autour du safran ou de l’hélice, on n’ose pas partir le moteur. Le temps frisquet invite peu à la plongée en cette heure matinale, c’est donc avec la GoPro immergée avec une perche télescopique sous l’eau, que nous confirmerons que tous les cordages sont disparus et que nous pouvons utiliser le moteur pour l’approche au quai.

Dès notre arrivée à Cadix, un air de fête se fait sentir. C’est par pur hasard que nous mettrons les pieds à Cadix, en pleine période de carnaval. Ce carnaval est très réputé et de nombreux gens le fréquentent, c’est le deuxième carnaval en importance après celui de Venise. On compte des centaines d’autobus dans les stationnements qui desservent les lieux. Pour le carnaval, les gens se regroupent entre amis et famille et se costument. Les rues sont bondées et les gens chantent allègrement des chansons recomposées inspirées de textes humoristiques et sociopolitiques.

Cadix, c’est aussi un magnifique jardin botanique, de belles ruelles animées, une vieille ville remplie d’histoire.

Profitant de notre quai à Cadix, nous délaisserons Vahana quelques jours afin d’aller visiter Séville en train. Nous avons loué un petit appartement en plein coeur de la ville et passerons 3 jours à découvrir les beautés de cette ville. Jusqu’à présent, Séville est notre plus gros coup de coeur. L’architecture est époustouflante et la ville remplie de charme.

Nous poursuivons notre route vers Gibraltar avec un court arrêt à Barbate. Du au confinement, cet escale sera finalement beaucoup plus longue que prévue, car nous y passerons 99 jours 😱

Nous en profiterons pour avancer le programme scolaire au maximum et les enfants gradueront avec brio.

Des problèmes avec notre pompe de frigo nous ferons passer 2 mois sans frigo en plein confinement, car les distributeurs sont tous fermés. Nous recevrons enfin notre pompe neuve quelques jours avant notre départ de Barbate.

Nos voisins de quai, Carmen et Carlos, sont d’une gentillesse incroyable pendant notre séjour et sont remplis de petites attentions à chaque fois qu’ils viennent à leur bateau, ils nous apportent des cadeaux; suçons, plante, fleurs, pain frais, etc. De belles attentions appréciées dans cette période d’incertitude et de questionnement.

Dès que le déconfinement s’assouplit, nos voisins nous invitent pour quelques jours chez eux, à Tarifa. Ils habitent un parc naturel où les animaux circulent librement. Ce sont les maisons qui sont clôturées, pour éviter que les animaux piétinent les jardins! Leur décor est époustouflant, de nombreux arbres liège, des montagnes, des chevaux, vaches, cochons, etc.

Grâce à leur générosité sans borne, nous aurons eu l’occasion de partager leur quotidien pendant quelques jours, de goûter la nourriture locale et ils nous ont même préparé une fête costumée karaoke où petits et grands ont eu beaucoup de plaisir. Une belle fête réussie 😍 Ça fait vraiment du bien, pour un moment, de s’amuser après de nombreux jours confinés avec les enfants à bord de Vahana. Car il faut bien le préciser, 3 mois confinés à temps plein sur un catamaran de 38 pieds avec deux enfants amène son lot de défi au quotidien 🤪

Lors de notre séjour à la campagne, Pirata, un chien du coin, aura pris Lyne un peu trop en affection et nous reviendrons sur Vahana sans savoir que des puces de chiens nous accompagnent.😱

On ne vous dit pas la galère pour se débarrasser de ces petites bestioles à bord! Nous avons du laver TOUT à bord à haute température (plus d’une trentaine de brassées!!!), mettre sous vide les vêtements, les livres, etc. Et pour que les puces ne puissent nous piquer, nous avons décidé de dormir un mois dans le cockpit extérieur. On a finalement remporté la bataille sans produit chimique, avec beaucoup de patience et de coup de balayeuse!!!On devait s’inspecter à tous les matins pour s’assurer de ne pas avoir été piqué à nouveau. On en devenait presque parano dès qu’on sentait que ça nous piquait… On confirme notre victoire, plus aucune puce à bord de Vahana!

Barbate nous permettra aussi de rencontrer Alexandre le Pirate. Il a toujours de bonnes histoires à raconter et il est plein d’ambition à retaper un bateau projet.

Mi-juin, nous avons enfin le feu vert pour naviguer à nouveau. Youppi !!!

C’est avec beaucoup de bonheur que nous quittons Barbate pour enfin arriver en Méditerranée. Le passage dans le détroit de Gibraltar nous aura demandé quelques calculs car il faut tenir compte des courants et marées. Nous appréhendons un peu cette route. 25 miles nautiques séparent l’Europe et l’Afrique à l’entrée du détroit. Et il y a un fort trafic de cargos qui y circulent. Finalement, la navigation sera délicieuse avec des conditions parfaites, le bonheur!!!

Nous fêterons le dixième anniversaire de Charlotte à Murcie.

Nous sommes étonnés du peu de bateaux que nous croiserons sur notre route. Où sont-ils donc tous?

Nous remontons la côte est espagnole tranquillement.

Nous remarquons que les Espagnols sont très curieux et qu’ils n’ont pas de gêne à fouiner près de notre bateau. Il y a même un drône qui est venu jusqu’à nous pour ensuite malencontreusement tomber à l’eau. Une curiosité qui leur aura coûté cher !!! Oups!

Lors d’une navigation côtière, notre système électronique nous lâchera à répétition. Beaucoup de stress car nous perdons, à chaque fois, le contrôle du pilote automatique ainsi que les informations GPS pour quelques minutes. Nous choisissons donc de barrer à la main question d’être manœuvrant pendant les pannes. Il faudra voir à faire réparer ce problème rapidement. Surtout que nous naviguons toujours dans de nouveaux environnements.

Nous expérimenterons aussi une navigation dans une houle de plus de 3 mètres, ouf!!!😱 Quel inconfort! La houle n’était pas un critère sur lequel nous nous basions lorsqu’on vérifiait nos prévisions. Maintenant, on y jette toujours un œil, juste au cas où 😉

Un arrêt à Calpe nous permet de choisir clairement la prochaine destination de notre parcours. Nous hésitions à remonter tout de suite vers Valence et Barcelone. Mais la chaleur à terre est très difficile à supporter avec 36’C au thermomètre, sans tenir compte du facteur humidex. Dans les terres, la température peut facilement monter à plus de 40’C l’été. Ici, les masques obligatoires en tout temps même à l’extérieur. Ce sera donc direction les Baléares !!!

Nous quittons Calpe sous une ville encore endormie au petit matin. Notre départ de la côte sera salué par quelques dauphins, les plus gros rencontrés jusqu’à présent.

Prochainement, Les Baléares 🏝

Des nouvelles!

Barbate, Espagne, le 15 mai 2020

Oui, je sais, ça fait longtemps. Trop longtemps!

Nous n’avons pas donné de nouvelles. Nous nous disions que cette petite pause serait brève et qu’on publierait bientôt. La pause s’allonge, le futur est incertain, et plusieurs personnes qui nous suivent nous écrivent pour prendre de nos nouvelles.

Notre départ de La Rochelle, en décembre 2019

Pour résumer la situation: Nous avons quitté La Rochelle en décembre, nous avons passé l’hiver au Portugal et sommes arrivés en Espagne un peu avant la pandémie. Nous sommes actuellement à la Marina de Barbate, tout près de Gibraltar. Ici, les jours se ressemblent et sont d’une grande simplicité. Nous avons cependant la chance d’être toute la famille ensemble, d’être en sécurité et en santé. C’est tout de même surprenant de constater à quel point les journées passent vite!

Nous gardons un contact régulier avec nos familles grâce à internet. C’est une chance inouïe de pouvoir leur parler en vidéoconférence presque quotidiennement. Étrangement, nous n’avons jamais été si loin et si près d’eux en même temps.

À la marina, nous sommes la seule famille. Deux autres bateaux ( un Francais et un Espagnol) sont habités chacun par un homme seul. Un voisin de quai vient faire son tour occasionnellement et il est très gentil.

L’Espagne a beaucoup de mesures liées à la pandémie. Le déconfinement a récemment débuté. Les enfants ont maintenant la possibilité de sortir marcher chaque jour à certains moments de la journée, maximum 1 heure, 1 km de la maison ( le bateau dans notre cas) et accompagné d’un seul adulte, Ils peuvent ainsi se dégourdir, mais ce n’est pas encore possible de prendre une marche toute la famille ensemble. C’est très stricte et très contrôlé.

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Première sortie des enfants après le confinement

J’ai sorti ma machine à coudre et confectionné des masques pour toute la famille.

Nous essayons de voir cette pause involontaire dans notre voyage comme un moment pour passer du temps en famille, sans artifice. Nous en profitons pour avancer l’école. Je sais, au Québec, c’est congé 😉 mais en prenant de l’avance, on aura à en faire moins lorsque l’on retrouvera plus de liberté et qu’on aura à nouveau le droit de naviguer.

Remise des diplômes de fin d’année

Nous Cuisinons beaucoup (notre frigo est enfin réparé après près de 2 mois), nous jouons aux cartes, à différents jeux de société, Charlotte a commencé à tresser des bracelets, on pratique le Ukulele, l’espagnol et on fait beaucoup de lecture. Les enfants jouent beaucoup au Légo, dessinent, bricolent, ils jouent même avec grand-papa au Backgammon virtuellement, etc, Bref, c’est une pause dans notre voyage.

On nous demande souvent quelle sera la suite. On aimerait bien vous le dire! Mais à vrai dire, nous ne savons pas. Cela dépendra des possibilités. Quand pourrons-nous naviguer? Vers quel endroit? On parle possiblement de la fermeture de l’Espagne jusqu’en Octobre. On espère pouvoir bouger avant cela, au moins poursuivre notre visite de l’Espagne. On verra…

On est malheureusement presque certains de ne pas pouvoir atteindre la Grèce cet été. On espère pouvoir traverser vers les Antilles en janvier 2021. Qui sait?

On réfléchit beaucoup…🤔

D’ici là, on garde le moral et on patiente 🙂 Et ça nous fait toujours plaisir d’avoir de vos nouvelles , alors n’hésitez pas à nous écrire 🙂